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Pénélope Bagieu présente la première émission consacrée à la BD

Connue pour les BD Culottées, Sacrées sorcières ou Joséphine, Pénélope Bagieu, ancienne étudiante en prépa art à l’Atelier de Sèvres, prend les commandes d’une émission entièrement dédiée à la BD. Zoom sur son parcours.

LE PARCOURS DE PÉNÉLOPE BAGIEU 

Traduite dans plusieurs dizaines de langues, adaptée au cinéma, récompensée par le Prix Eisner, Pénélope Bagieu est une figure emblématique de la BD en France. 

À l’occasion d’un portrait réalisé pour les quarante ans de l’Atelier de Sèvres, elle nous avait confié dessiner depuis l’enfance sans oser se lancer professionnellement dans ce milieu après l’obtention de son baccalauréat. Et pourtant, quel gâchis cela aurait été si elle n’avait pas franchi les portes de l’école. 

À sa sortie des Arts Décos (intégrés à la suite de sa prépa en art à l’Atelier de Sèvres), Pénélope Bagieu obtient ses premiers contrats d’illustratrice dans le secteur de l’édition et la publicité. Mais c’est grâce à son blog, où elle partageait avec humour son quotidien qu’elle se fait un nom. À la demande du magazine Femina, elle crée en 2008 une bande dessinée hebdomadaire : Joséphine. 

« C’est avec Joséphine que j’ai fait mes gammes dans la bande dessinée. Quand je pense à ce personnage (...) je me rappelle toujours une phrase que m’avait dite un professeur de l’Atelier de Sèvres en regardant mes dessins : “Vous, vous aimez bien dessiner des petites histoires rigolotes”. » 

Elle poursuit sa carrière et ses œuvres telles que Culottées ou Sacrées sorcières, la consacrent comme une référence dans le monde de la bande dessinée et lui permettent d’être nommée chevalier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture et de la Communication en 2013, à l'occasion du festival international de la bande dessinée d'Angoulême. 

SON ACTUALITÉ

Depuis le 30 janvier, Pénélope Bagieu anime sur Culturebox et France.tv Conciliabule, la première émission française entièrement consacrée à la BD. 

Elle recevra à chaque épisode un nouvel auteur de BD avec lequel elle s’entretiendra en tête à tête afin de discuter avec lui de son parcours. Le dialogue entre les deux artistes offrira une nouvelle perspective sur des œuvres, principalement celle de l'invité, mais pas uniquement.

SES SOUVENIRS DE LA PRÉPA ART À L’ATELIER DE SÈVRES

« Je pensais que j’allais m’y perfectionner en dessin mais j’y ai appris beaucoup plus de choses que cela ! A cette époque, je n’étais presque jamais allée dans un musée, je ne connaissais rien au travail de la couleur, à la perspective. C’est à l’école que j’ai eu mon premier contact avec l’histoire de l’art, que j’ai expérimenté l’aquarelle. En classe prépa, on se frotte à toutes sortes de techniques, c’est rare qu’une telle occasion se représente par la suite ! Plus important encore, l’Atelier de Sèvres a cassé mes certitudes. Comme beaucoup d’autres étudiants, je croyais bien dessiner, je pensais avoir déjà un style. Mais tout le monde dessinait bien ici, certains même bien mieux que moi. Le découvrir a été une leçon d’humilité, c’est en abandonnant ses certitudes qu’on peut apprendre. Je me souviens par exemple des cours de dessin d’analyse où on nous demandait de dessiner pendant quatre heures le même objet, j’ai compris qu’il fallait ce temps pour voir ce qu’on ne voyait pas au départ. Le travail était ardu mais je m’y suis consacrée avec passion. C’était la première fois, alors que j’avais détesté l’école, que j’aimais ce que je faisais. Cette année a été en fait un tournant, car c’est alors que j’ai compris que ce métier était vraiment celui que je voulais faire toute ma vie. »

 

 

© Antoine Monégier du Sorbier / France Télévisions

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